Une coopérative d’entrepreneurs, ce n’est pas du portage salarial !

Les entrepreneurs font souvent la confusion entre coopérative d’entrepreneurs et portage salarial. Si le principe et le fonctionnement sont globalement les mêmes, l’esprit est, lui, totalement différent. Le PERISCOP fait le point sur ces deux statuts.

Les points communs entre portage salarial et coopérative d’entrepreneurs

La gestion administrative et le fonctionnement

Que ce soit en portage ou en coopérative d’entrepreneurs, la gestion administrative et comptable est gérée par la structure. L’entrepreneur n’a pas à s’occuper des déclarations à l’Urssaf ou des écritures comptables. Les cotisations sociales sont calculées par la structure en fonction du chiffre d’affaires réalisé. L’entrepreneur doit cependant établir sa facturation, souvent sur l’outil dédié par la coopérative ou la société de portage. Il n’a pas besoin de créer une entreprise, puisqu’il exerce sous couvert de la structure.

Les coûts de fonctionnement sont aussi similaires. En portage, il s’agit d’une commission calculée sur le CA hors taxes. En coopérative et au PÉRISCOP en particulier, la contribution est calculée sur la marge brute, c’est-à-dire le CA duquel on retranche les frais et la sous-traitance éventuelle. Le pourcentage de contribution est mensualisé en fonction du CA pour obtenir un lissage sur l’année.

Le statut de l’entrepreneur : salarié, mais indépendant

Qu’il soit en portage ou en coopérative, l’entrepreneur bénéficie d’un statut salarié. Avec une distinction d’importance tout de même : en portage nous parlons de “salarié porté” et en coopérative, nous parlons “d’entrepreneur-salarié”.

À ce titre, il perçoit un salaire mensuel, déterminé en fonction de son CA et est affilié au régime général de la Sécurité sociale. En portage, le contrat peut être un CDI ou un CDD, en coopérative il s’agit forcément d’un CDI. En cas de rupture de contrat, l’entrepreneur peut prétendre aux allocations chômage. Dans les deux cas, l’entrepreneur déclare ses revenus à l’administration fiscale comme tout salarié.

L’entrepreneur est totalement autonome dans l’exercice de son activité. Il peut choisir ses clients, mettre en place sa propre organisation et son rythme de travail. Soulagé de sa gestion administrative, il peut se concentrer complètement sur le développement de son activité.

Coopérative d’entrepreneurs et portage salarial : un esprit différent

L’accompagnement aux porteurs de projet

La première spécificité de la coopérative est de permettre aux porteurs de projets de tester leur activité, en passant par un premier contrat obligatoire. Le Contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE) n’est pas un contrat de travail et permet à l’entrepreneur de conserver son statut précédent (salarié, demandeur d’emploi…). Durant cette phase de test, la coopérative accompagne le porteur de projet dans sa structuration, son développement et la détermination de ses objectifs.

Les sociétés de portage accueillent plutôt des entrepreneurs immédiatement opérationnels, dont l’activité est déjà viable. Cependant, pour les entrepreneurs qui ont déjà lancé leur activité, la phase de test en coopérative peut être très courte (quelques mois). C’est donc le format idéal pour un entrepreneur déjà installé et qui souhaite changer de statut : le CAPE permet de tester sans risques et sans engagement la coopérative d’entrepreneurs.

La différence majeure : un projet commun

Si le fonctionnement quotidien est très similaire lorsqu’on est dans une coopérative ou dans une société de portage, l’esprit est complètement différent. En devenant salarié porté, l’entrepreneur délègue simplement la gestion administrative, qu’il rémunère comme une prestation de service. Avec la société de portage, l’entrepreneur n’a qu’une relation de client à prestataire.

En coopérative, les entrepreneurs rejoignent avant tout un projet commun. La coopérative d’entrepreneurs, appelée juridiquement CAE (coopérative d’activité et d’emploi), est en effet une structure de l’économie sociale et solidaire. À ce titre, elle place au cœur de son fonctionnement une gouvernance démocratique. Chaque salarié du PERISCOP a vocation à devenir associé de la coopérative, c’est-à-dire propriétaire d’une partie de la structure à travers la souscription de parts sociales. Il participe alors à son évolution et a son mot à dire sur la gestion, le développement et la vie de la structure. Contrairement à la société de portage, il n’y a pas véritablement de dirigeant, mais plutôt un pilote qui fait en sorte que la coopérative fonctionne bien.

En intégrant le PERISCOP, vous vous engagez dans un projet collectif et des valeurs partagées ! Ça vous tente ? Que vous soyez un entrepreneur déjà en activité ou porteur de projet, contactez-nous pour en parler !